C'est pour un coin de pays basque encore inconnu que nous embarquions en ce samedi 19 mars 2011 à destination des environs d'Orègue, non loin du village de Bardos où nous attendait notre guide et sa compagne. Ils devaient en effet nous mener à travers de sinueux chemins afin de nous révéler le lieu de production et les secrets de fabrication du nectar.

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Cachés derrière une épaisse haie au sommet d'un pré à la pente abrupte, tout à la fois exposés au rayon bienfaisants de l'Astre et protégés des fougueux alizées venant de l'océan, les petits habitats cubiques, construits des mains même de notre improvisé guide, se découvraient à nos yeux ébahis.

Ne nous y trompons pas, l'infatiguable travailleuse n'aime pas être trop dérangée dans sa tâche ardue. Aussi a-t-il fallu lui trouver un site de production où tout « stress » et autres « impératifs de productivité » seraient absent. L'abeille noire, choisie pour son courage et sa persévérance, doit « trouver son rythme » si elle veut pouvoir démontrer toute l'étendue de son savoir-faire.

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Notre patient et appliqué apiculteur, Pierre, nous permit d'approcher (très) prudemment la belle (non qu'elle soit agressive, mais simplement afin d'éviter de perturber son minutieux assemblage). Nous n'étions donc autorisés qu'à la « caresser du regard » à travers l'objectif zoomé d'un appareil photo.

La rencontre faite, nous pouvions ouvrir grand nos écoutilles pour entendre les explications et précisions de l'artisan passionné ainsi que celles de sa dévouée « seconde ». Les détails ne manquaient d'ailleurs pas, répondant à la curiosité insatiable des intéressé(e)s de tous âges, venus en nombre s'initier à l'ésotérisme apicole en cette matinée déjà printanière, en dépit des menaçantes volutes au-dessus de nos têtes.

Tout (ou presque) y est passé, du butinage au « produit fini », de la fabrication des ruches à la mise en pots (bien que la « mièlerie » soit pour l'instant la cuisine aseptisée de Pierre et Kareen), en passant par les techniques de récoltes et les déboires de la transhumance.

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Les conditions semblent réunies pour que la cuvée 2011 soit tout aussi excellente que la précédente. Espérons simplement que le redoutable frelon asiatique, prédateur généralement peu respectueux de ses principes moraux une fois éloigné de ses contrées d'origine, veuille bien laisser nos amies poursuivre leur Oeuvre...

Bonne dégustation !